Le pays est confronté à d’importantes violences depuis qu’il a instauré cette restriction. Au moins 151 personnes ont été arrêtées.
Aux Pays-Bas, la contestation contre les restrictions mises en place à cause de la pandémie de Covid-19 se poursuit. Plusieurs villes ont ainsi été le théâtre d'émeutes lundi soir, pour la deuxième nuit consécutive, après l'imposition ce week-end d'un couvre-feu.
Des affrontements ont opposé la police antiémeute à des groupes de protestataires à Amsterdam ainsi que dans la ville portuaire de Rotterdam, où des vitrines de magasins ont été brisées et leurs marchandises pillées.
Amersfoort (est du pays), la petite ville de Geleen (sud), près de Maastricht, La Haye ou encore Den Bosch ont aussi été secouées par des émeutes. A Geleen, la police a fait état de tirs de feu d'artifice la visant. Un photographe de presse a été frappé derrière la tête à Haarlem, après avoir été chassé par une foule en colère.
Au moins 184 personnes ont été arrêtées, selon un bilan relayé par la télévision publique néerlandaise NOS. Une cinquantaine d'entre elles l'ont été dans la seule ville de Rotterdam. La police y a fait usage d'un canon à eau après un affrontement avec les protestataires.
Le maire, Ahmed Aboutaleb, a pris un décret autorisant la police à multiplier les arrestations. « Il est instamment demandé de quitter les lieux », a fait savoir la municipalité sur Twitter.
Lundi soir, les maires de plusieurs villes du pays ont annoncé qu'ils allaient instaurer des mesures d'urgence pour tenter d'empêcher de nouveaux troubles. Plus tôt dans la journée, le Premier ministre, Mark Rutte, a condamné « la violence criminelle » des premières émeutes, qui ont eu lieu dimanche, estimant qu'il s'agissait « des pires en quarante ans ». Ce jour-là, la police a arrêté 250 personnes lors des manifestations à Amsterdam, Eindhoven et d'autres villes. Des magasins ont été pillés, des voitures brûlées, un centre de test du Covid-19 incendié.
95 euros d'amende en cas de violation du couvre-feu
« Cela n'a rien à voir avec la lutte pour la liberté. Nous ne prenons pas toutes ces mesures pour rire. Nous le faisons car nous combattons le virus et que c'est pour l'instant le virus qui nous prend notre liberté », a ajouté le Premier ministre, jugeant que « 99 % » des Néerlandais soutiennent les restrictions.
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